Calvitie, effluvium télogène, alopécie cicatricielle, pelade, alopécie de traction, trichotillomanie – chaque alopécie doit être prise en charge de manière adaptée.
Alopécie androgénétique
AUTRE APPELLATION
On parle couramment de calvitie.
SYMPTÔMES
L’alopécie androgénétique entraîne la disparition progressive des cheveux au niveau des golfes, du vertex, de la tonsure et, chez l’homme, de la ligne frontale. Le reste de la chevelure est en revanche épargnée pendant toute la durée de vie du patient.
PRÉVALENCE
L’alopécie androgénétique est une pathologie héréditaire fréquente qui touche près de la moitié des hommes de cinquante ans et 20 % des femmes, principalement après la ménopause.
CAUSES
L’alopécie androgénétique est liée à la non-neutralisation des hormones mâles par l’organisme et à la prédisposition génétique des follicules pileux à être sensibles à l’action de ces hormones. Cela entraîne une accélération du cycle capillaire, ainsi qu’une hyperséborrhée qui provoque un épaississement du cuir chevelu et empêche les vaisseaux sanguins d’irriguer convenablement les racines.
TRAITEMENTS POSSIBLES
Si on ne guérit pas de l’alopécie androgénétique, on peut en revanche en freiner l’évolution, soit en prenant des médicaments pour normaliser la chute de cheveux, soit en réalisant un traitement de fond pour revitaliser l’activité capillaire (traitement PRP, mésothérapie, microneedling, luminothérapie). Quand la calvitie est trop avancée, il est possible de re-densifier les zones dégarnies de manière naturelle et définitive à l’aide d’une greffe capillaire ou d’une dermopigmentation.
Effluvium télogène
AUTRE APPELLATION
On parle aussi d’alopécie diffuse ou de chute de cheveux sans dégarnissement.
SYMPTÔMES
L’effluvium télogène est une chute soudaine et massive de cheveux qui touche tout le cuir chevelu. Il arrive fréquemment que les patients perdent des touffes entières de cheveux. Il s’agit néanmoins d’un phénomène passager qui se normalise au bout de deux à quatre mois.
PRÉVALENCE
L’effluvium télogène est la deuxième cause d’alopécie chez les femmes, mais les hommes également sont concernés.
CAUSES
L’alopécie diffuse est un dérèglement passager du cycle capillaire qui se produit généralement à la suite d’un épisode de stress aigu, d’un accouchement, d’une fausse couche, d’un avortement, de l’arrêt de la pilule, d’une anesthésie générale, d’une maladie infectieuse, d’un choc affectif ou encore d’un régime draconien.
TRAITEMENTS POSSIBLES
Il est possible de limiter la perte de cheveux et de stimuler la repousse capillaire, en réalisant notamment un traitement par injection (traitement PRP, mésothérapie, microneedling). Un traitement laser contribue à la vascularisation du cuir chevelu. Une prise en charge psychologique et un rééquilibrage nutritionnel peuvent aussi être prescrits.
Alopécie cicatricielle
SYMPTÔMES
Sur le cuir chevelu se forme une cicatrice lisse, brillante et sur laquelle aucun cheveu ne repousse.
PRÉVALENCE
L’alopécie cicatricielle est relativement fréquente.
CAUSES
L’alopécie cicatricielle peut être causée par un accident, une brûlure, une radiothérapie du cuir chevelu ou encore une inflammation du cuir chevelu (par exemple, une dermite séborrhéique, un psoriasis, un lichen plan polaire, une alopécie frontale fibrosante ou un lupus érythémateux discoïde).
TRAITEMENTS POSSIBLES
Les follicules pileux sont irrémédiablement détruits et, en l’état actuel de la science, ils ne peuvent pas se régénérer. Il est néanmoins possible de masquer la cicatrice en réalisant une greffe capillaire ou une dermopigmentation.
Pelade
AUTRE APPELLATION
On parle aussi d’alopécie en plaques.
SYMPTÔMES
La pelade se manifeste par la chute des cheveux sur des zones plus ou moins importantes du cuir chevelu. La pelade est généralement circonscrite, mais, dans les cas les plus sévères, c’est la totalité de la chevelure qui peut tomber en quelques heures. Pour 80 % des patients, les cheveux repoussent six à douze mois après leur chute ; mais, pour les autres, il faut parfois attendre plusieurs années avant que ceux-ci ne réapparaissent.
PRÉVALENCE
0,1 % des Français seraient atteints de pelade. Dans la moitié des cas, la maladie survient pendant l’enfance et, dans 80 %, avant l’âge de 40 ans.
CAUSES
La pelade est une maladie auto-immune qui se déclenche souvent en cas de stress intense, de virus ou de changement hormonal. Les follicules pileux sont soudain considérés comme des corps étrangers par l’organisme qui décide alors de les supprimer. Les cellules souches ne sont pas affectées par ce phénomène.
TRAITEMENTS POSSIBLES
Aucun protocole thérapeutique n’existe pour lutter contre la pelade. Pour stimuler la repousse capillaire, le médecin peut prescrire du Minoxydil, des dermocorticoïdes ou encore de l’acétonide de triamcinole. Un accompagnement psychologique est indispensable.
Alopécie de traction
AUTRE APPELLATION
On parlait jadis d’alopécie du chignon.
SYMPTÔMES
L’alopécie de traduction se traduit par une perte de cheveux progressive au niveau de la zone frontale, des tempes ou, dans les cas les plus sévères, sur tout le cuir chevelu. Une inflammation, une légère irritation ou encore une petite chute de cheveux constituent des signes avant-coureurs.
PRÉVALENCE
L’alopécie de traction est fréquente chez les femmes, en particulier les femmes noires.
CAUSES
L’alopécie de traction est causée par des pratiques de coiffages traumatisantes pour les racines capillaires (chignons, queues de cheval très serrées, tresses, nattes trop lourdes, tissage, extensions, défrisages). Si ces pratiques ne sont pas abandonnées rapidement, les follicules pileux sont irrémédiablement détruits et la ligne frontale recule – jusqu’à plus de cinq centimètres.
TRAITEMENTS
Dans un premier temps, il suffit de changer ses habitudes de coiffage pour que le phénomène s’arrête immédiatement. Mais si les follicules pileux sont détruits, alors la seule manière d’agir sur le plan thérapeutique est de réaliser une greffe de cheveux ou une dermopigmentation pour redensifier les zones dégarnies.
TRICHOTILLOMANIE CHEZ L’ADULTE
SYMPTÔMES
Des zones plus ou moins importantes du cuir chevelu se trouvent progressivement dégarnies.
PRÉVALENCE
La trichotillomanie principalement les enfants et les adolescents, mais ce trouble peut perdurer jusqu’à l’âge adulte.
CAUSES
Le patient atteint de trichotillomanie s’arrache les cheveux de manière compulsive et répétée. Ce tic contribue non seulement à fragiliser les racines capillaires, mais également à accélérer le cycle de croissance des cheveux jusqu’à épuisement précoce du capital pilaire sur les zones concernées.
TRAITEMENTS
Un accompagnement psychologique est indispensable pour faire cesser ce tic. Mais, une fois que la trichotillomanie a endommagé les follicules pileux, alors seules une greffe de cheveux ou une dermopigmentation permettront de re-densifier durablement les zones dégarnies.